alors qu’à Marseille les oiseaux chantaient sur les tôles de l’atelier, les chats s’étaient regroupés sur une caisse en bois dans le rayon du soleil.
A la table de la cuisine, les yeux pas tout à fait décollés,
je ne pouvais pas imaginer ce qui se passait là haut, à sainte Victoire.
Déjà, l’été a frappé un méchant coup sur les cigales.
L’été, j’exagère un peu, c’est plutôt ce maudit feu d’une générosité à embrasser toutes les broussailles, d’une bonté à émonder les arbres voisin, d’une simplicité à tout remettre à l’horizontale. Quel péché !!!
Je me demandais comment c’était maintenant, après la pluie, et puis à quoi bon accuser le passé, il est tellement de bonne leçon.
tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac-
Maître Cornille serait fier de moi. Le temps a bien changé depuis les minoteries modernes mais son secret est là.
C’est la vie d’un amour avec les cigales, la brise, la colline ;
Henry Fabre et Louis Sicard m’ont bien aidé à le connaître ce secret, « d’aimer sans se cacher ». C’est le leçon de son secret.
tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac,
et comme pour l’harmonie, il faut un guide.
Vous me croirez si vous voulez, mais cette nuit j’en ai rêvé et même le Romarin, le Fenouil et le Grand Pin se sont mis à chanter.
Lou Félibruit - par Jean-Pierre Ive - année