Marseille est une pluralité d’ethnies, un brassage de genres et d’échanges d’idées qui font sa richesse : une grande ouverture d’esprit sur la Méditerranée.
Certes, les clichés habituels disent le sang-chaud, la violence et la tension sous-jacentes, le sectarisme et la fierté d’appartenance l’ouverture de façade et les réseaux de l’ombre.
Cela si l’on reste en surface. Et ceci ne nous intéresse pas ici.
Dès que l’on commence à être plus familiarisé avec Marseille, venant de l’extérieur "de l’Étranger", qu’on est pas de là , on a tendance à porter un regard magique sur cette ville, à l’idéaliser.
On tombe amoureux, assez vite.
Une sorte de fascination-répulsion pour cette maîtresse exigeante et ensorceleuse. On voit la beauté dans le "crade", la poésie dans le familier.
On est happé par cette onde très particulière, cet état vibratoire bien propre à la ville. Ce qui te parle au fond à toi qui vit ici, en Provence, à Marseille, et qui fait que tu restes ou que tu reviens, avec les yeux et le cœur tournés vers les flux de la Méditerranée.
Marseille, aux 111 villages, aux multiples communautés, "ici on ne s’insère pas, on s’additionne", écrit Jean-Claude lzzo.
Marseille : un rythme pluriel, une mélodie qui crépite et ondule, un son "à part", un "savoir-vivre" singulier, une "manière d’être" à la fois nonchalante, vive et intransigeante, que l’on pourrait nommer "Zen Méditerranéen".
Une exigence : connaître les points de passage, savoir monter, être avec les essences du temps : toute une musique en soi qui, quelles que soient les origines ou la condition, concerne et habite tout un chacun. C’est ça le très0r.